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Deux Mondes, Deux Histoires, Deux Amies.
 
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 Séquence 2

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MessageSujet: Séquence 2   Séquence 2 Icon_minitimeMar 23 Déc - 19:56

Aly.

Le cours. Comment le décrire? Je n’avais pas de mots. Pouvait-on réellement appeler ça du Français? C’était tout sauf ce à quoi je m’attendais. Certes, l’accent anglais sur nos phrases avait son charme mais j’aurais presque préféré qu’ils se taisent et restent avec leur langue natale : l’anglais. A dire vrai, je crois que je voulais entendre sa voix. Sa voix que je supposais veloutée presque hypnotique tant il était mystérieux. L’imaginer parler français me donnait des frissons qui frisaient parfois le plaisir et l’excitation. Je n’avais pour ainsi dire rien écouter au cours et ce n’est que quand Chloé me donna un coup de coude dans le bras gauche que je sortis de ma transe.

- Excusez-moi, fis-je en sentait le pourpre me monter aux joues. Je devais être pivoine tellement j’avais honte d’avoir était ainsi distraite. Pouvez-vous répéter votre question s’il vous plaît? Demandais-je au professeur.

Ce dernier s’exécuta mais j’avais perçu sa désapprobation et son appréciation quant à mon français. A tous les coups, il m’avait dans son radar… Je devrais faire attention maintenant… Je ne devais plus penser à lui sinon j’allais divaguer beaucoup plus souvent. Comment pouvait-il être à ce point captivant? C’était inhumain! Aucun homme ne fascinerait à ce point une tierce personne ou alors il était abonné aux cours d’hypnose! Je risquais un rapide coup d’œil derrière et croisais le regard d’Alec. Chaque fois que j’avais le malheur de le croiser, je sentais le sarcasme me brûler les lèvres tel de l’acide. Il m’horripilait. Allez savoir pourquoi, je ne pouvais pas le piffrer bien qu’il soit attirant pour peu qu’on le trouve à son goût. Je savais pourquoi je ne l’aimais pas : il se la jouait trop, il était trop sur de lui et il en jouait consciemment, ça servait ses fins. Son exubérance était insupportable! Et dans ça, je reconnaissais bien le goût de Chloé. Elle avait toujours aimé ce genre d’emmerdeur. Toujours prêt à la bagarre et fervent adepte de la provocation. S’il avait le malheur de me chercher, il saura me trouver. Enfin passons sur Alec, je voulais Edward! Ce dernier regardait le prof sans avoir l’air de le voir. Mais qu’est-ce que je pouvais en savoir au fond? En tout cas, Alec ne se ferait pas prier pour lui raconter que je l’avais observé. Je le maudis intérieurement. La fin du cours arriva et j’accueillis la sonnerie avec un sentiment de délivrance. Je regardais le planning en vitesse apparemment nous en avions fini pour la journée. Et la seule chose que je trouvais à dire c’était : Tant mieux! Un soupir s’échappa de mes lèvres alors que nous rejoignons notre chambre au dortoir. Dans le long couloir, Alec me bouscula du coude.

- Don’t even say Sorry! F*cker! Lui dis-je mais il m’ignora royalement.

Je levais les yeux au ciel et soupirais de plus belle. Chloé me regardait l’air désolé mais je m’en fichais. Ce n’était pas ce que je pouvais appeler une « bonne journée » encore faut-il qu’il y en ait une de bonne. Surtout qu’Alec allait prendre un plaisir malsain à me taquiner au sujet d’Edward dès le lendemain ou le surlendemain. (Quelle poisse! Ce genre de chose n’arrivait qu’à moi lorsque je m’intéressait à quelqu’un). Arrivées dans notre chambre, j’explosais :

- Il m’énerve! Il va entendre parler du pays ce crétin! Il va rien comprendre à ce qui lui arrive! Pauvre con…

Chloé me regardait m’énerver sans rien dire. Elle comprenait que ce genre de caractère et d’attitude comme celle d’Alec me tapait sur le système. De plus, mes nerfs avaient été mis à rude épreuve à cause des pimbêches et des autres élèves qui comméraient entre eux à voix basses en pensant qu’on ne comprenait rien. On avait quelques heures de libre avant l’étude obligatoire à 19h. Je commençais à me calmer. Lentement mais sûrement. Mais il en faudrait peu pour que je remonte, c’était sur et certain. Le moindre mot de travers suffirait… Je me connaissais hélas trop bien pour savoir qu’il ne fallait vraiment pas grand-chose pour que je reparte. Je me retournais vers Chloé et lui demandais :

- On fait quoi pour passer le temps? Fis-je
- Je ne sais pas. On termine de visiter le campus? Histoire de le connaître un peu plus et ne plus avoir à regarder ces fichus planning? Répondit-elle, les yeux éclairés par une curiosité non feinte. J’avais oublié qu’on avait parlé d’aller fouiner…
- Oh! Et bien oui, pourquoi pas. Tu crois qu’on trouvera quelque chose à se mettre sous la dent? Demandais-je.
-
J’espère que oui sinon, c’est moi qui éclaterait de frustration lol.
- J’imagine oui…

C’est sans autres mots que nous redescendîmes dans la cours du campus. Les surveillants faisaient déjà leurs rondes dans les différents endroits, surveillant les étudiants accros à la nicotine du coin de l’œil pour voir s’ils ne prenaient pas autre chose qu‘une cigarette. D’autres élèves se faisaient éjectés des différents couloirs, des couples principalement, probablement surpris en train de se bécoter. Je vis Kyle et Jenny et ces derniers me saluèrent d’un geste de la main. Je le leur rendis en souriant. C’était bien les premiers qui se montraient amicaux envers nous… Il y avait au moins ça pour me remonter le moral et oublier un peu mon ennemi intime : Alec. Ça ne pouvait pas être autrement entre lui et moi. Nos natures profondes seraient en conflit permanent dès maintenant. Si un jour, il montrait une facette un peu plus posée, je me radoucirais mais je doutais que ce jour arrive. Je pouvais me tromper mais je n’étais pas du genre à croire en de faibles illusions. C’est ainsi que nous croisâmes le groupe des pom-pom-girls en train de draguer le groupe des footballeurs de l’université. (Quel cliché! Pathétique…) Mes chères pimbêches me dévisagèrent et éclatèrent de rire. Elles avaient parler de moi à leur copines à tout les coups. (Baaaah j’en avais rien à foutre d’elles. Qu’elles rigolent donc, elles finiraient par le payer de toute façon. Je me l‘étais promis.). Chloé s’arrêta net et je la bousculais.

- Désolée Chloé… Fis-je mais elle n’avait pas l’air de m’avoir entendu. Elle était comme « ailleurs ». Qu’est qu’il lui prenait tout d’un coup? Je ne tardais pas à avoir la réponse puisqu’elle dit d’une voix à peine audible :

- Ils sont là, tous les deux.

Et voilà, on les avait dénicher. On connaissait désormais leur « cachette? ». J’entendis le rire d’Edward mais n’eus pas le loisir de l’entendre plus car le haut parleur annonça que tous les élèves devaient se retrouver dans la salle des banquets. Qu’allait-il y avoir de si important pour qu’on nous demande de nous y rendre aussi tôt? (Baaaah on finirait bien par le savoir…).
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MessageSujet: Re: Séquence 2   Séquence 2 Icon_minitimeMar 23 Déc - 20:00

Chloé.

Durant tout le cours, Aly sembla songeuse, un peu comme si son esprit avait été l’objet d’une profonde réflexion intérieure. Il était rare de la voir ainsi et je me doutais bien que quelque chose - ou plutôt quelqu’un - lui trottait dans la tête. Pour ma part, je ne cherchais pas à la sortir de cette rêvasserie, me disant qu’elle avait bien droit à un peu de solitude vu à quel point elle avait pu s’énerver à propos des autres élèves. Elle avait besoin de décompresser et il valait donc mieux qu’elle pense à autre chose qu’à des plans de vengeance… quoi que, j’aurait trouvé cela bien distrayant tout de même.

De mon côté, je ne décollai pas mon regard de la fenêtre située à ma gauche que je pouvais visiblement toucher si je m’évertuais à tendre le bras. Mes yeux se posèrent tout d’abord sur le parking situé plus bas et où de rares étudiants déambulaient encore. De nombreuses voitures y étaient garées ; de tout genre et de toute couleur, les véhicules montraient bien l’hétérogénéité de cet établissement. Je m’attardais sur les voitures vieillies par le temps mais qui dégageaient toujours cette chaleur humaine. Les voitures de sport ou de luxe ne m’intéressèrent pas bien qu’elles attirèrent ma curiosité: qui pouvait bien se payer de tels bolides?

Malgré le fait que mon attention ne soit pas porté sur le cours (à quoi bon écouter un prof parler d’une matière que vous maîtrisez mieux que lui de nature après tout?), je parvenais à saisir le thème de la leçon basé sur de la traduction. Alors que le prof portait soudain son regard sur Aly et moi, je sentis ce fameux moment arriver: le face à face questions-réponses. Malheureusement pour ma chère amie, ce ne fut pas moi qui eut le privilège d’être interrogée. Cependant celle-ci ne réagit que lorsque je lui donnai un léger coup de coude. Visiblement ailleurs, je me chargeai de l’aider et répondait à sa place, faisant mine d’avoir une question. Je n’eux même pas à parler en anglais, ce qui me facilita grandement la tâche.

- On pourrait ici utiliser une forme passive pour que cela fasse plus fluide. Par contre je me demandais, est-ce que le fait d’utiliser « on » au lieu de « nous » ne serait pas préférable?

Le prof n’y vit que du feu et acquiesça à ma réponse, commençant ainsi à faire une mini leçon à la classe en écrivant au tableau à l’aide d’un feutre noir qui grinçait légèrement à chaque fois qu’il créait des cercles. J’adressai un sourire à Aly et lui donnait une légère tape dans le dos en lui murmurant: « Arrête de rêvasser ». Un rire muet m’échappa, tout juste audible pour Aly qui était toute proche de moi. Alors que je m’apprêtait à lancer une vanne à l’oreille de cette dernière, je remarquai que deux paires d’yeux étaient rivés vers notre table. Les deux regards auraient pu paraître bien sombres et identiques mais je distinguai tout de même une légère nuance de couleur: l’un tirant plus vers le marron-orangé et l’autre vers le vert sombre.

Tout deux avaient une allure détendue mais dégageait néanmoins une impression de grâce naturelle malgré le fait que leurs traits soient durs et froids. Je me souvenais encore des mots d’Aly: « Comment peuvent-ils traîner ensemble? Ils sont trop différents… » et sur le coup je me demandait vraiment si l’on parlait des même énergumènes car, pour moi, ces deux là dégageaient la même sorte d’aura inquiétante mais enivrante. Étrange… le fait de croiser leur regard ne me choqua pas vraiment, mais un sourire malin naquit sur mon visage tandis que je refaisais face à ma paillasse. On risquait de me prendre pour une dérangée mais, d’un côté, ce ne serait pas totalement faux xD.

Une fois le cours terminé, Ali laissa échapper un soupir, ce que me confirma qu’elle était bel et bien en pleine réflexion et non pas dans une simple rêverie. Une fois dans le couloir, Alec la bouscula mais ne s’arrêta pas pour autant, sûrement fier d’avoir embêté celle qui ne le supportait déjà plus. Elle laissa échapper une réplique qui me fit sourire puis lui lançai un regard désolé. Que pouvais-je bien faire après tout? Bien évidemment si l’affaire venait vraiment à dépasser les bornes j’irai parler à cet idiot mais pour l’instant tout était sous contrôle … hormis bien sûr la rage d’Ali à cet instant.

Ce ne fut qu’une fois dans notre chambre qu’elle me fit part de ses sentiments envers ce « pauvre con » comme elle le disait elle-même. Visiblement, les évènements ne semblaient pas couleur simplement sur elle comme ils le faisaient pour l’instant sur moi. Elle tenait plus de l’éponge et semblait être déjà saturée de contraintes. La pauvre, je savais bien à quel point elle espérait pouvoir s’intégrer sans rencontrer de problèmes mais, apparemment, cela n’était pas possible ici. Pas pour l’instant du moins.

Je la laissais donc se calmer, silencieuse, attendant qu’elle remette pied à terre. Ce n’était qu’une question de temps. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’elle refit enfin surface, plus détendue, me demandant quoi faire en attendant.

Je ne perdis pas de temps, lui rappelant que j’avais bien l’intention de fouiner un peu afin d’en savoir plus sur le bâtiment mais aussi sur les élèves. Qui sait, peut-être que je trouverais quelque chose pour embêter ce cher Alec qui voulait mener la vie dure à mon amie.

Une fois sorties des dortoirs, nous marchâmes un instant, découvrant les différentes scènes que je prenais pour des stéréotypes à la télé. Les cheerleaders et leurs chéris tout plein de muscles… brr c’était presque dégoûtant de voir à quel point ils avaient l’air stupide. Lorsque nous approchâmes du groupe, les poufs adressèrent un rire moqueur à Aly se qui déclencha en moi une pulsion vive. Je prenais bien soin de m’approcher d’une de ces idiotes à têtes de fausse blonde, sans pour autant réellement dévier de ma trajectoire, restant ainsi à côté d’Aly. Au moment même où l’on passa à côté d’elles, je croisais le regard idiot de l’une des pom-pom et lui lançai un profond coup d’épaule pour passer, sans même prendre la peine de m’excuser. Je lançai sur un ton plat, un peu comme si je me parlais à moi-même sans cesser de marcher à côté d‘Aly qui n‘avait peut-être pas vu ma manoeuvre:

- La prochaine fois c’est les dents que je lui détruis, elle pourra même plus rire tellement elle aura honte.

Cependant, je cessai bien vite de songer à ce groupe stéréotypé et m’arrêtai net. Aly me rentra dedans, sûrement car elle devait encore rêvasser en marchant et ne m’avait pas vu m’arrêter devant elle. Mon regard se portait sur l’unique arbre des lieux: un énorme chêne dont l’ombre se projetait sur la grande partie de la cour. A l’abri sous cet ombrage, je dissimulai les deux silhouettes qui m’intriguaient tant. Ils étaient là… Edward et Alec. Cependant je ne savais pas si ils nous regardaient ou pas. Ne cherchant pas à plonger dans la paranoïa, je ne cherchais pas à savoir si ils nous observaient.

Comme quoi, on avait bien fait de fouiner un peu car on savait où les trouver alors que les autres élèves étaient principalement dans les couloirs, cherchant à éviter les surveillants un peu trop scrupuleux sur le règlement. Je me perdis un instant dans mes pensées, sans me rendre compte qu’Aly s’était excusée de m’avoir poussée sans le vouloir.

Je fus tirer de mes pensés par la voix qui s’élevait du haut-parleur. Suivant sans réel entrain les indications, nous nous dirigeâmes vers la salle des banquets en tentant tout de même de ne pas nous perdre. Heureusement, cette salle était même visible de l’extérieur de part sa forme légèrement arrondie aux niveaux des angles et des baies vitrées placées sur l’un des murs. Nous arrivâmes avec plusieurs autres élèves qui continuaient toujours leur petite discussion et ne nous prêtèrent apparemment pas attention.

Je proposai à Aly de nous poser près de la baie vitrée, où se trouvaient des chaises libres. Nous avions ainsi une vue sur l’ensemble des étudiants et sur les portes, ce qui nous éviterait de nous tordre dans tous les sens pour savoir qui entrait ou sortait. Se fut donc en nous dirigeant vers cette place que je sentis une épaule dur me bousculer, manquant de me faire trébucher. Je fis volte-face, sans même prévenir Aly, et lançait un regard noir à la personne qui me faisait face. Son sourire narquois, son regard moqueur et arrogant, son teint pâle vide de toute impureté… c’était bien lui, c’était Alec. Il me dévisagea à son tour avec un regard que je ne parvins pas à décrypter et lui lançai sans réfléchir, mes paroles quelque peu cachées par le brouhaha ambiant:

- What’s your problem? If you want me to hurt you say it !

Malgré ma voix agressive il ne cessait de me regarder avec ce regard étrange qui me donnait l’impression d’être une bout de viande pour lui. Il était rare que je me mette ainsi en rogne mais j’avais visiblement trop pensé à ce que devais ressentir Aly et m’était mis à sa place, au point de réagir comme elle au quart de tour. Je rajoutai avec le même entrain:

- Abruti! … What are you looking for ?

Je sentis soudain la présence d’Aly près de moi qui avait sûrement préféré prendre part à mon énervement plutôt que d’attendre sagement sur une chaise. Les mots m’échappaient et seuls ma langue maternelle venait pour exprimer mes pulsions violentes. Je ne remarquai même pas la présence d’Edward à côté de son ami, dévisageant tour à tour notre duo. Les autres élèves ne remarquèrent même pas notre altercation à cause du chahut et cela m’arrangeait quelque peu.
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MessageSujet: Re: Séquence 2   Séquence 2 Icon_minitimeMar 23 Déc - 20:00

Aly.

Le « spectacle » qu’offrait Chloé et Alec en cet instant était déroutant d’autant plus que Chloé avait « adopté » mon instabilité émotionnelle du coup elle répondait à Alec dans notre langue pour ce qui était des insultes et en anglais pour essayer de savoir ce qu’il lui voulait et surtout parce qu’Edward avait adopté la même attitude que moi. A savoir que si l’un de nous deux entrait dans le jeu de ces deux là pour les calmer autant Chloé pour moi qu’Alec pour lui, les choses n’iraient pas mieux pour autant. Nous nous regardions puis nous posions nos yeux (en même temps) sur Alec et Chloé puis nous nous regardions de nouveau. Tout ça sans un bruit ni même un mot (hormis le boucan que faisait les autres élèves).

Je détestais le regard qu’avait Alec quand il posait ses yeux rubis sur sa gorge. C’était comme s’il convoitait le sang qui courait le long de ses veines… Je me faisais peut être des idées mais j’aurais mis ma main à couper que ce n’était pas le cas. Mais les « vampires » n’existent pas. N’est-ce pas? Et pourtant… Alec était comme hypnotisé par la gorge de Chloé ou plutôt par ce qui coulait en dessous de sa peau. Damn… Comment croire ça? Comment l’accepter? Peut être valait-il mieux que j’oublies ça mais comment y arriver? Nier les choses n’étaient pas dans mon habitude… Puis je compris soudainement que l’endroit où Chloé avait décidé d’aller s’installer était celui où ils s’asseyaient. D’ordinaire?. Je pris sur moi et interpellais Chloé :

- Chloé, viens. Laisse Casanova tranquille. Apparemment, il y a conflit de territoire. Allez, viens. On trouvera une autre place. Fis-je en étant pas sur que Chloé m’est entendu. Mais elle tourna la tête vers moi et acquiesça laissant Alec la regarder partir avec cette même lueur de désir illuminer ses prunelles. Je lui lançais :

- If you dare touching her Only once, I’ll kill you. Puis je me détournais et rejoignis Chloé qui se trouvait assise à une table ronde en retrait de la salle, près du mur. Arrivant assez près d’une chaise, elle me dit :

- C’est vraiment un con! Mais il est captivant…
- Tu sais ce qu’ils sont?
Demandais-je dans un souffle.
- Oui… Mais mieux vaut paraître ne rien savoir pour le moment. Ce n’est pas prudent… surtout après ce qui s’est passé entre Alec et moi….
- Oui c’est sur
.

Le Proviseur arriva en grandes pompes dans la salle. Paradoxalement, je transposais la tête d’Alec sur le corps du Proviseur et à imaginer cette scène, je m’esclaffais. Chloé tourna vivement la tête vers moi et m’interrogea du regard.

- C’est rien, rien du tout lol. Fis-je en tentant de reprendre mon souffle.
C’est juste que je me suis imaginé Alec à la place de Proviseur. Ça lui colle tellement bien à la peau ce genre d’entrée…

Chloé sourie en imaginant Alec à la place de Mr. Greene. Il y avait de quoi mais bon c’était plus histoire de dérider Chloé que j’avais sorti cette ânerie. J’avais horreur d’être obligée de la faire sourire alors que d’ordinaire, c’était elle principalement qui déridait ma figure en débitant des âneries. Cela fonctionna mieux que je ne l’avais pensé. Chloé parla en même temps que Mr. Greene débitait son discours sur un ton qui se voulait enthousiaste et encourageant mais la plupart des élèves ne l’écoutaient que d’une oreille. Ce qui était notre cas à Chloé et moi. Chloé passait notre journée en revue et je ne pu m’empêcher de lâcher :

- Je suis bien contente que cette fichue journée soit terminée. Néanmoins, notre prof de Littérature Mr.Turner va faire des groupes et comme nous ne sommes que 8, je mettrais ma main à couper que je vais être la co-équipière d’Edward. J’ai un peu peur de partir à la dérive en entendant sa voix vu ce qui s’est passé en cours de français. Quelle horreur j’ai l’impression qu’il est aussi intrigué par moi que moi par lui…
-
Huum… Tu verras bien de toute manière mais je crois que tu es dans le vrai. Edward sait que je sais à leur propos. Il a du le sentir mais quand il te regarde, il fronce les sourcils, interroge Alec du regard, soupire et reviens sur moi. Tu l’attires c’est sur.
- La poisse… Maugréais-je.
-
Ça doit pas être si terrible. Si?
- Je redoute son odeur et la façon dont il va me parler. Il occupe déjà tellement mes pensées que ça en est déjà très agaçant et si en plus je devais l’entendre parler pour me reconnecter à mon environnement? Tu sais que je suis Rêveuse mais je crains qu’avec Lui, ça ne soit encore Pire. C’est déjà horrible d’essayer de l’ignorer alors que je suis si attirée le savoir à mes côtés, je risque de friser le coma ou la mort cérébrale!
- Mmmmmh.

Le discours de Greene s’était terminé et des élèves piochaient déjà dans les plats alignés le long de l’allée centrale sur un comptoir. Je n’avais pas faim mais je vis que Chloé hésitait.

- Vas manger. Tu en as besoin, après tout tu as eu ta dose d’émotions fortes pour la journée. Non?
- Clair. Au moins, je sais ce que tu ressens maintenant. J’aime autant mieux ne pas être à ta place.
- Je ne te le demanderais jamais, tu le sais. Et puis imagine ma réaction si tu devenais mon clone?
- Quelle horreur! Baaaah arrête ça de suite!
- J’ai rien fait, c’est toi qui a tout imaginé!
- Oui, mais tu as suggéré
- Coupable lol.


Chloé se leva et alla se servir une assiette. Pourvu qu’elle revienne vite. Sans elle, j’étais parfaitement consciente et sensible que le regard d’Edward était posé sur moi. Se demandant ce à quoi je pouvais bien penser en ce moment. J’étais soulagée qu’il ne le sache pas c’est vrai, je n’aimerais pas savoir que quelqu’un s’amuse à lire dans ma tête. Après tout, c’était l’un des endroits les plus intimes qui soit! (Pwaaaah heureusement qu’il n’existait pas un message d’avertissement qui montrerait la présence d’un espion dans notre tête. Mon dieu quelle parano je faisais! Il fallait vraiment que je me calme. Allons Aly, respire. Calme-toi. Voilà, c’est mieux.). Chloé revint et je devins plus calme. Je n’étais jamais vraiment à l’aise toute seule, une sourde angoisse m’envahissait toujours quand il n’y avait pas de présence familière à côté de moi. Chloé ayant fini son assiette, nous nous levâmes et nous sortîmes de la salle. J’aurais juré qu’ils en avait fait de même peu après nous. Et en effet, ils nous dépassèrent et j’entendis Edward me souffler à l’oreille :

- A demain Aly.

Oh! J’étais partie loin, très loin. Mon cerveau soudain coupé du reste du monde. Ce n’est qu’en sentant l’air glacé du dehors que je sortis de ma transe. J’étais dans la chambre du dortoir que je partageais avec Chloé. Je m’assis dans le lit et la regardait. Je me sentais minable… Je baissais les yeux et attendis qu’elle brise le silence. Comme d’habitude… J’attendis cinq, dix minutes sans rien. Se pouvait-il qu’ils dorment ici? Dans l’aile parallèle à la notre? Si tel était le cas, Chloé devait le savoir… Était-ce pour ça qu’elle ne parlait pas?
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MessageSujet: Re: Séquence 2   Séquence 2 Icon_minitimeMar 23 Déc - 20:01

Chloé.

Bien que j’aurai dit le contraire si on me l’avait demandé, je n’aimais pas que l’on me force à quitter une place que j’avais choisi: avais-je tant l’esprit de conservation de mon territoire ou était-ce juste parce que EUX y étaient que je désirais tant les y expulser. Heureusement, Aly était à mes côtés et me permit de faire abstraction de mes idées noires, afin de mieux me consacrer à autre chose. Cependant, je ne pus m’empêcher d’émettre une petite remarque au sujet d’Alec qui, malgré moi, dégageait un charme étrange.

C’est alors qu’Aly posa la question fatale: « Tu sais ce qu’ils sont? » . Je me tus un moment et lui répondis, l’air songeuse. Moi qui aimait tant les récits en tout genre ainsi que les légendes du monde, je ne pouvais pas passer à côté de certains détails évidents. La peau tellement pâle qu’on aurait voulu la toucher pour savoir s’il y existait une quelconque imperfection. Les yeux tellement fixes que l’on aurait du mal à s’en extirper si l’on aurait le malheur de s’y plonger. L’aura si étrange que l’on se demanderait si l’on était en sécurité totale ou juste au bord du gouffre. Étrange… et tellement excitant pourtant.

Quand le Proviseur fit son entrée, Aly émit un rire après avoir émit l’idée stupide que Alec soit à la place du Proviseur. Décidément elle devait vraiment le haïr. J’étais sure à cet instant que si l’on s’était trouvé dans une boucherie, elle aurait volontiers comparé un steak à Alec. Sadique va! Cependant, toujours frustrée par l’altercation précédente, je ne partageais pas son rire et me contentais de sourire en dévoilant une rangée de dents blanches. Mon cœur battait la chamade.

Je ne savais pas vraiment si c’était dû à la colère ou si j’étais tout simplement obnubilée par le regard d’Alec alors que je lui lançai des insultes. Ne pas savoir ce que moi-même je ressentais me rendais quelque peu instable. Un malaise s’emparai de moi de temps à autre alors que je bavassais avec Aly sans même écouter le Proviseur qui, trop occupé à répéter le discours qu’il récitait, ne prêtait pas attention aux élèves qui bavardaient.

Aly m’expliqua alors qu’elle allait se retrouver en équipe avec Edward. C’est à ce moment là que je compris vraiment ce qu’il en était de ses sentiments. Un sourire malin naquit une nouvelle fois sur mes lèvres et je lui lançai sur un ton quelque peu moqueur:

- Mais on dirait que notre p’tite Aly en pince pour le grand méchant loup.

Une fois le fameux discours fini, je regardai les élèves qui allaient chercher à manger et commençai à me dandiner malgré moi sur ma chaise. Il y avait bien une chose que j’avais du mal à oublier: ma faim. Mais je me disais que partir à ce moment était peu être mauvais pour Aly qui était déjà bien trop songeuse. Cependant, ce fut elle qui me dit d’aller manger. Je me levai donc et allai me chercher une assiette que je remplis aussi vite que possible et au maximum. Je me tournai pour rejoindre Aly et fus stupéfaite de voir qu’Alec se tenait face à moi, tout sourire, ses yeux plongés dans les miens. Ma main aurait pu trembler si seulement je n’avais pas eu la mâchoire aussi serrée par la tension provoquée par un flot de pensées contradictoires. Quelque chose en moi me disait de le haïr alors qu’autre chose me donnait envie de lui parler ou plus. Ce que je pouvais détester penser par moment… je clignai alors des paupières et détachai mon regard du sien, l’ignorant royalement. Cependant il me dit, une fois que j’eux le dos tourné:

- Je t’ennuie?
- Plutôt oui, lui répondis-je sans même me retourner.

Il posa alors sa main froide sur mon épaule, le pouce sur ma peau, le reste de sa paume sur ma veste. Un frisson étrange me parcourut mais je ne bronchai pas et fis un mouvement brusque pour m’éloigner de lui. Pas un regard, pas un mot… voilà qui lui indiquerait qu’il m’agaçait, non?

Je repris ma place près de mon amie sans lui faire part de ce détail que je considérai comme inutile et ne me rendit même pas compte qu’Alec avait déjà reprit place aux côtés d’Edward qui nous observait toujours. Je mangeai en silence puis nous retournâmes à notre chambre. Aly repartit à ses rêveries tandis que je continuais de penser à celui que j’aurais pu dire à Alec pour vraiment le remettre à sa place. Je ne dis pas un mot pourtant, m’asseyant sur mon lit, ôtant ma veste et allumait la chaîne hifi afin de mettre un peu de musique. Le silence me pesait et je savais bien que le bruit m’empêcherait de devenir dingue. Je lançai un regard à Aly, accompagné d’un sourire malicieux, et mettait du Offspring qui commença à raisonner dans la pièce, faisant ainsi vibrer les murs, mes oreilles, mon lit, mon cœur.

Une fois deux musiques passées, j’éteignis la chaîne hifi et me levai d’un bond en me frottant les mains. Je dis alors sur un ton des plus enjoués:

- On va faire un tour? Je crois qu’on a besoin de prendre l’air.

J’enfilai une veste plus épaisse que celle que je portais aujourd’hui et saisis la main de mon amie afin d’être sûre qu’elle était consciente que je lui parlais.

- On va marcher? Allez debout !!

Un sourire accompagnait désormais chacun de mes mots, ce qui eut pour effet de faire revenir Aly à ses esprits. Je lui lançai sa veste, qu’elle rattrapa avec adresse et ouvrait la porte donnant sur le couloir principal. Nous marchâmes dans le couloir, Aly un peu en retrait et moi à l’avant sautillant gaiement en continuant de parler.

- Alors, alors, tu vas te décider à tout m’avouer?

Le regard suspicieux d’Aly ne me trompa pas et je rajoutai, curieuse:

- Tu lui as parlé en cours ou quoi? T’as vu comment il te matte?!! C’est flagrant! On dirait qu’il va se jeter sur toi.

Aly.

Interloquée et choquée je me retranchais illico dans mon monde et m’énervait. Comment Chloé pouvait-elle croire que j’avais parlé à Edward en cours?

- Comment tu peux croire ça?! Tu sais très bien que je n’aurais jamais osé. Enfin Chloé tu me connais. Est-ce donc ce crétin d’Alec qui t’a fait perdre ton bon sens?!
- On parle de moi? Demanda soudainement la voix que je ne voulais pas du tout entendre ce soir là à ce moment.
- Dégage Casanova! J’ai pas besoin de toi ici.
- Je suis aussi libre que toi dans ce campus au passage. Répondit-il.
- Bah tiens! Et par le plus grand des hasards Monsieur s’est retrouvé ici au moment où j’ai dit qu’il était un crétin? Laisse moi rire tu veux? HaHaHa.
- Pourquoi tu es comme ça avec moi? Qu’est-ce que je fais de mal?
- Je… Je sais pas. Puis tu n’as pas à être là, j’étais occupée avec Chloé. S’il te plait vas-t-en.


Depuis quand je lui disais « s’il te plaît »? J’allais pas bien moi… Vraiment pas bien. Et puis si ça se trouvait, Edward n’était pas loin. Caché derrière je ne sais quel mur en train de nous regarder… Quand je revins à Chloé, celle-ci se tenait droite comme un « i », immobile. Comme figée dans de la glace. L’autre crétin était toujours présent mais un peu plus loin qu’avant. Je dis un peu plus fort :

- Il te faut un coup de pied aux fesses pour te faire dégager d’ici? Tu vois pas ce que tu lui fais? Dis-je presque hystérique en désignant Chloé du doigt pour qu‘il la voit.
Dégage!

Le regard qu’il jeta à Chloé après ma phrase me rendit coupable d’avoir était si rude avec lui. On aurait dit qu’il s’en voulait de la faire souffrir, de l’avoir rendue comme ça. Comment pouvait-il être désolé de quelque chose? J’avais du mal à concevoir cette idée. Vraiment beaucoup de mal. Les respirations de Chloé revinrent à la normale et je me calmais (un peu). J’avais frisé la panique et l’hystérie à cause de l’autre. Décidemment, je commençais sérieusement à regretter d’avoir accepté cette balade… Chloé cligna trois fois des yeux et tourna la tête vers moi. Je n’aimais pas la tournure que prenait son attitude elle avait, depuis son altercation avec Alec quelques heures à peine auparavant, les mêmes réactions que moi, les mêmes moments d’absence physique à la réalité…

- Je crois que c’est toi qui doit m’expliquer ce qui se passe avec Alec… Fis-je.
- Tu sais déjà tout, répondit-elle, mis à part le fait qu’il est venu me parler lorsque je suis allée me servir une assiette et qu’il a posé sa main sur mon épaule. Mon instinct me hurle de le haïr mais je n’y arrive pas, je ne sais pas le haïr…

Je voyais bien que ça lui coûtait de se confesser ainsi. Elle ne l’avait pas fait une seule fois depuis qu’on se connaissait. Je lui proposais de remonter dans notre chambre et elle acquiesça. Nous remontâmes dans la chambre et Chloé se rua sur la chaîne hi fi. Elle attrapa ses écouteurs et monta le volume. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Je ne connaissais que trop bien ce besoin de vouloir oublier une chose qu’on ne voulait pas ressentir ou qu’on n’avait pas l’habitude d’éprouver. Je la laissais donc tranquille et je m’installais sur mon propre lit et ouvrit le livre au passage que Mr. Turner nous avait donné à Edward et à moi ainsi qu’un bloc-notes et un stylo bille. Le livre en question était la scène 2 dans l’acte II de Roméo & Juliet de William Shakespeare et plus précisément la tirade de Roméo.

« He jests at scars that never felt a wound.
But, soft! What light through yonder window breaks?
It is the east, and Juliet is the sun!
Arise fair sun and kill the envious moon,
Who is already sick and pale with grief
That thou her maid are more fair than she.
Be not her maid, since she is envious.
Her vestal livery is but sick and green,
And none but fools do wear it. Cast it off.
It is my lady, oh, it is my love!
Oh, that she knew she were!
She speaks, yet she says nothing. What of that?
Her eye discourses, I will answer it.
I am too bold, 'tis not to me she speaks.
Two of the fairest stars in all the heaven,
Having some business do entreat her eyes
To twinkle in their spheres till they return.
What if her eyes were there, they in her head?
The brightness of her cheek would shame those stars
As daylight doth a lamp; her eyes in heaven
Would through the airy region stream so bright
That birds would sing and think it were not night.
See how she leans her cheek upon her hand!
Oh that I might be a glove upon that hand,
That I might touch that cheek! »


Malgré moi, le doux timbre d’Edward résonna à mes oreilles. Je repensais aussi à ce que Chloé avait dit : Edward voulait se jeter sur moi?! Il me mattait?! Improbable et pourtant, il ressemblait tellement à Roméo à cet instant à se damner pour se transformer en gant ne serait-ce que pour toucher rien que quelques secondes la douce joue de Juliette… Une latte grinça je relevais la tête juste au moment où Chloé se levait. Je l’interrogeais du regard et elle me montra la porte. On avait frappé. Qui pouvait venir à cette heure-ci sinon Edward ou Alec? Je ne voulais voir ni l’un, ni l’autre. Mais bon je donnais à Chloé un assentiment pour laisser entrer le visiteur nocturne dans notre chambre. Chloé ouvrit sur… Edward.

- Bonsoir. Dit-il.

Non d’un chien qu’il s’exprimait bien!

- Bonsoir Edward. Répondis-je sur un ton égal pour ne rien trahir de ce qui se passait à l’intérieur de mon être.
- Tout va bien? S’enquit-il.
- Oui je te remercie. A propos, tu as commencé? Lui demandais-je en lui montrant le livre. Et il partit d’un léger rire avant de me répondre.
- Ne t’en fais pas pour moi à ce sujet là.

Je haussais les épaules et me remis à étudier l’extrait. Il s’assit à côté de moi sans même demander et regarda mes notes. Mais je sentais que c’était pour autre chose.

- A quoi penses-tu? Tu me rends fou tu sais… Je suis dans la même situation que Roméo sauf que je ne veux pas toucher ta joue, juste ton esprit. Savoir ce que tu pense de moi et de ce que je suis…
- Huum…
- Tu n’as pas peur?
- Non.
- Pourquoi n’as-tu pas peur de moi?
- Il existe peut être des êtres humains qui acceptent mieux le surnaturel que d’autres… Tu n’as rien d’effrayant pour moi. Mis à part le danger que ton espèce représente pour quelqu’un de la mienne, tu n’as rien d’autre qui puisse m’effrayer. (En fait, il y avait bien autre chose qui m’effrayait : l’intensité de son regard à ce moment là. J’étais liquéfiée de l’intérieur.)
Pourquoi es-tu venu?
- Alex a parlé à Chloé... Je me suis dit que je devrais venir te parler avant qu’on commence à travailler ensemble. Ai-je mal fait?
- Non, non bien sur. C’était sympa.
- Dans ce cas, je vais te laisser travailler. A plus tard Aly.

Il se leva de mon lit et sortit par la porte.


Dernière édition par Aly Smith le Mar 23 Déc - 20:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Séquence 2   Séquence 2 Icon_minitimeMar 23 Déc - 20:02

Alec.

J’étais dehors bien tard comme à mon habitude. Je ne traînais en général jamais trop loin de l’endroit où Edward et moi étions installés. Brusquement j’entendis la voix de ma petite peste d’Aly. Elle avait prononcé le seul prénom au monde capable de me faire accourir. Comportement quasiment improbable chez moi. Vous vous rendez compte. Moi, porter secours à quelqu’un? J’étais le premier étonné. Mais seulement voilà tout ce qui se passa ensuite fut l’exact contraire de ce que j’avais voulu… Ma présence dans un rayon de dix mètres provoquait chez Chloé des ratés épouvantables. Elle se pétrifiait malgré la présence d’Aly. Je voulais juste la voir. La voir sortir ses griffes comme Aly le faisait instinctivement mais Chloé me tournait le dos.

Aly était hystérique et au bord de la panique. Je savais bien que j’étais le seul coupable dans l’histoire et c’était ce qui me déprimait le plus. Faisais-je ça à toute les personnes qui avait éveillé ma curiosité? Il fallait que je demande à Edward de quoi il en retournait car je n’étais pas réputer pour mon soucis de l’autre… Étrangement j’avais remarqué que cette envie de « bien faire » ne se manifestait que quand Chloé était dans les parages mais qu’avait-elle de plus que les autres gens de son espèce pour me captiver ainsi? Tant pis pour elle après tout si elle ne se sentait pas bien en ma présence après tout j’ai rien fait pour l’attirer à moi. N’est-ce pas?

Aly me disait de dégager d’ici et je m’exécutais non sans regarder Chloé une dernière fois et je retournais auprès d’Edward. Dans notre chambre (soucis de conformité oblige), Edward était assis sur son lit. Il était concentré. Sûrement à essayer de lire les pensées d’Aly… J’attendis qu’il sorte de là en m’appuyant contre la fenêtre pour lui demander une petite chose. Mais comme à chaque fois avec Edward, il répondit à mes pensées plutôt qu’à mes mots. Il me sourit et s’éclipsa vers la chambre des filles. J’en profitais pour aller refaire un tour dehors ma curiosité était telle au sujet de Chloé que je me dirigeais moi aussi vers leurs chambres pour écouter la conversation. Près de la porte, la discussion d’Aly et d’Edward me parvenait je n’aurais pas cru qu’il soit captivé à ce point par Aly et surtout son insensibilité à son talent. Je me concentrais un peu plus, un bruit plus rythmique et déchaîné me parvint et je sus instantanément que Chloé écoutait de la musique pour éviter de penser et c’est morose que je repartis vers la chambre où nous étions, Edward et moi, supposés dormir. Sachant pertinemment qu’Edward ne pourrait rien m’apprendre sur Chloé ce soir là.


Edward.

Ce ne fut que lorsque je sortais de sa chambre que je compris à quel point j’aurai voulu rester avec elle pour lui parler ne serait-ce qu’une heure de plus. Cependant, une chose m’avait bel et bien interloqué et le doute naquit en moi. Avait-elle bien parlé de « surnaturel » et de son « espèce ». Elle était visiblement au courant de ce que Alex et moi étions, sans pour autant qu’elle se comporte étrangement. Un bref coup d’œil dans l’esprit de Chloé me permit de deviner que ce détail ne lui avait pas échappé non plus et pourtant elle restait sereine, calmée par cette musique qui battait dans sa tête. Un sourire naquit sur mon visage pâle alors que j’entendais les pensées de cette dernière qui n’avait bien sûr pas manqué d’écouter ce que nous nous étions dit plus tôt Aly et moi. Elle semblait vouloir la protéger de tout et pourtant elle ne me considérait pas comme une menace.

Ne cherchant même pas à paraître étonner, je lançai à Alex qui se tenait appuyé contre le mur, l’air songeur. Il ne dit rien mais ses pensées le trahirent. C’était bien la première fois que je sentais de la compassion s’extirper de son être. La jeune française ne semblait pas le laisser indifférent et je comprenais sa réaction… bien que cela me paraisse étrange venant de lui.

Revenant dans notre chambre, je regardais Alex se poser près de la fenêtre que nous gardions ouverte durant la nuit pour profiter de la lueur de la lune. Il se tourna un instant vers moi et me lança sur un ton quelque peu agacé… agacé par lui-même.

- C’est quoi son problème hein?! Pourquoi elle réagi comme ça?

J’arquai un sourcil, sondant aisément son esprit et lui demandai:

- Tu parles d’Aly ou de… Chloé?

Voyant bien que j’étais au courant de ses pensées profondes, il fronça les sourcils et me répondit

- Joue pas à ça avec moi Edward. Si tu veux savoir un truc, ne fouille pas dans ma tête. Demande le moi direct.

Alex n’avait bien sûr pas la même façon que moi de s’exprimer. Il était plus rude dans ses propos et prenait rarement soin de choisir l’impact de ses phrases… contrairement à moi qui aimait à parler harmonieusement, bien que cela se fasse de façon assez intuitive et non forcée. Il ne tarda pas à changer de discussion et me demanda:

- Alors, ça s’est passé comment ta petite entrevue avec Aly?
- Arrête, je sais que t’as tout écouté depuis le couloir

Il sourit malicieusement et, s’asseyant sur le rebord de la fenêtre, rajouta:

- Fais attention de ne pas trop t’attacher. Ce n’est qu’une humaine après tout.

Je ne rajoutai rien, conscient que la discussion ne pourrait pas nous être bénéfique car nous étions tout deux très bornés. Je m’allongeai sur le lit, les bras repliés derrière ma tête et repensais au regard angélique d’Aly lorsque je lui parlais. Elle semblait si empreinte de douceur et de rêverie quand je la voyais que cela me paraissait presque irréel. Son cœur avait quelques ratés, bien que ce fut contre mon gré. Son sang battait dans son cou comme pour m’indiquer qu’elle tentait de me dire quelque chose et pourtant… elle se contentait de rester secrète. Il m’était de plus impossible de pénétrer ses pensées pour une raison inconnue, et pourtant je sentais bien que quelque chose nous reliait. Quelque chose qui m’était jusqu’alors inconnu.

Nos chambres n’étaient pas bien éloignées… du moins de notre point de vue car nous étions juste au dessus de la leur - le dortoir était composé de deux étages - . Je fermai alors les yeux pour me concentrer sur Aly. Mes poings se fermèrent sous la frustration: Pourquoi ne pouvais-je pas lire ses pensées comme les autres?! Je décidai donc de passer par un autre chemin… Chloé. Celle-ci avait beau avoir des pensées étranges, j’arrivai tout de même à en extirper les données que je désirais.

Une fois dans sa tête, je vis à quel point les détails la marquaient. Je voyais à quel point elle avait senti que j’épiais Aly. Je sentais ce qu’elle avait ressenti alors qu’Aly lui parlait de moi. J’entendais son cœur accélérer lorsqu’elle nous avait croisé pour la première fois… ou plutôt lorsqu’elle avait croisé Alex. Étrange comme réaction pour une humaine. Je ne m’attardai pas sur ce détail et replongeait dans sa tête pour comprendre ce que pensait Aly. Une de ses pensées me traversa alors l’esprit: « Comment tu peux croire ça?! Tu sais très bien que je n’aurais jamais osé. Enfin Chloé tu me connais. Est-ce donc ce crétin d’Alec qui t’a fait perdre ton bon sens?! ». Voilà ce que lui avait dit Aly en parlant de moi. Durant un instant je me sentis dépité mais la suite de ses pensées me rassura. C’était un peu comme si elle mélangeait ses souvenirs et ses espoirs dans une seule pensée, ce qui ne rendait pas les choses aisées.

Je passai donc la nuit à méditer sur ce que j’avais appris, laissant Chloé seule à seule avec elle-même. Je n’allai quand même passer pour un « voyeur d’esprit ». Alex ne décrocha pas un mot, restant figé comme une statue jusqu’au petit matin. Il était visiblement en pleine réflexion et rien ne semblait pouvoir le détacher de ses pensées.
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